samedi 17 décembre 2011

Profanations d’hosties: Ne plus tenter le diable.


L’hebdomadaire La Renaissance du 9 décembre 2011 rapporte l’émotion créée à Montrichard par la profanation d’un tabernacle et la disparition des vases et des hosties « consacrées ».
Mais quel mal y a-t-il à cela ?
C’est un vol avec effraction. Voilà qui est condamnable.
C’est un geste de mépris ou d’injure à l’égard de ceux qui attachent de l’importance à ces choses « consacrées ». C’est également condamnable.
Mais en quoi Dieu serait-il atteint par une telle « profanation » ? Comment peut-on penser que Dieu s’identifie à ces choses, à des morceaux de pain ?
En réfléchissant en chrétien, je pense que Dieu ne peut en être atteint que pour autant qu’il est atteint par le mal que se font les êtres humains entre eux si l’on en croit la parabole qui lui fait dire : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».
Comment réparer ?
En poursuivant les délinquants en justice.
Et en évitant à l’avenir de tenter le diable, c’est-à-dire en remettant en question la pratique traditionnelle de la conservation d’hosties « consacrées » dans nos églises.
Les restes du repas de la Cène, les évangiles n’en parlent pas, Saint Paul non plus. Pourtant les restes de pain, la moindre miette, étaient sur la table au moment où Jésus avait dit : « Prenez et mangez. Ceci est mon corps livré pour vous ». C’est que, par ces paroles, il demandait à ses disciples de « faire corps » avec lui dans ce moment où il se préparait à « livrer sa vie ». Il ne leur demandait pas de manger sa propre chair.
Il avait « désiré d’un grand désir de prendre ce repas » avec ses amis avant de mourir et il leur recommandait, après sa mort, de reproduire entre eux ce repas convivial « en mémoire de lui ». Ainsi ils pourraient à nouveau faire corps avec lui en se réunissant en son nom dans un partage fraternel du pain. Ils retrouveraient ainsi sa présence parmi eux, une présence en esprit, non matérialisée dans une chose.
Guy de Longeaux

Radioscopie de notre société moderne

                                
                                    (réflexions )

Rien n’a échappé au père Jean-Louis Soulétie* dans son analyse d’un monde en mutation.
Tout craque dans nos sociétés sous une poussée mondiale, universelle, dont les fissures étaient bien repérables à travers le rejet des structures qui servaient d’autant de centres d’appui pour les précédentes générations.

Mais était-il si évident, pour nous d’en extraire une analyse positive, alors que nous nous appuyons sur nos certitudes ? Y. Burdelot, Chr. Théobald avaient déjà ouvert notre horizon en  nous invitant à déceler là, une volonté de l’individu à  se réaliser, et pour ce faire, se désentraver !

En même temps, mais avec une puissante amplification aujourd’hui, se manifeste l’aspiration à une Communication inhérente à la capacité de créer et qui se révèle bien d’ordre planétaire. Irrésistible, mue par la Force créatrice.
Echanges, mutations, cahots  se succèdent alors, nécessitant la recherche constante d’équilibres nouveaux pour que l’Homme puisse  survivre, mais en gardant  la maîtrise de son Devenir…c’est-à-dire, la voie ouverte vers son  Espérance  intérieure.
L’Homme est bien appelé à marcher ainsi, marcher….et le chrétien à être, dans ce courant, ce fameux« veilleur » !

Ne soyons donc pas étonnés face à ces explosions de Vie qui nous interpellent… nous obligent à penser,  faire des choix, prendre des options et les assumer !
Ne rejoignons-nous pas ici, les paroles du Christ : « le fils de l’Homme n’a pas une pierre pour reposer sa tête » ?
                                                                                                                                                                       Bernard Moreau

*Conférence : Les Défis de la Nouvelle Evangélisation  Novembre 2011, BLOIS
  avec le père Jean-Louis SOULETIE  professeur à l’Institut Catholique de Paris,

samedi 26 novembre 2011

Un christianisme autre...

·          « Marie, dans la pensée moderne, aurait dû, en restant vierge, avoir une fille, car c’est le père qui apporte le chromosome Y indispensable aux garçons ». Cette remarque se trouve dans le livre « Un autre christianisme est possible », éd. Golias, par Rogers Lenaers, jésuite belge de 87 ans.
·         Ceci nous conforte dans l’idée qu’il faut comprendre la « virginité » de Marie autrement et que Jésus, pour être un vrai homme, au nom de l’incarnation, a eu un père humain.
          Trouvé sur  le site de la CCBF et transmis par Guy de Longeaux

jeudi 24 novembre 2011

A découvrir ou redécouvrir : Berdiaev


Nikolaï Aleksandrovitch Berdiaev, né le 19 mars 1874 à Kiev (Ukraine), et décédé le 24 mars 1948 à Clamart(France), est un philosophe russe de langue russe et française.

    Se dressant contre toutes les formes d'oppression sociale, politique, religieuse, dépersonnalisantes et déshumanisantes, l'œuvre de Berdiaev agit comme un vaccin contre toutes les formes d'utopies meurtrières du passé et de l'avenir. Par opposition, elle souligne les vrais besoins et la vraie destination de l'homme qui est surnaturelle liberté issue du mystère divin et fin de l'histoire dans une annonce du Royaume de Dieu que l'homme doit d'ores et déjà préparer dans l'amour et la liberté.
    Dans ses grandes lignes, la pensée de Berdiaev est conforme à la tradition du messianisme russe, mais un messianisme purifié et éclairé par la critique radicale des forces qui s'y opposent, y compris à travers la critique de l'institution ecclésiastique, qu'il dénonce comme une source majeure d'aliénation spirituelle.

Citations:
  • « La démocratie est indifférente au Bien et au Mal. »
  • « La liberté n'est pas un droit, c'est un devoir. »
  • « Dieu comme force, comme toute-puissance et pouvoir, je ne puis absolument l'accepter. Dieu ne possède nulle puissance. Il est moins puissant qu'un agent de police. »
  • « Ce n'est pas l'homme qui exige de Dieu sa liberté, mais Dieu qui exige de l'homme qu'il soit libre car cette liberté est le signe de la dignité de l'homme, créé à l'image de Dieu. »
(Emprunté à Wikipedia)

samedi 29 octobre 2011

Le billet du jour


La lettre de Paul aux Romains est un peu  difficile malgré les coupures faites dans le texte pour le rendre plus clair.
Le peuple hébreu est celui qui a reçu la promesse de Dieu: grandeur, multitude dans sa descendance, amour de Dieu, et préparation en lui de la venue du Messie lequel sera  modèle de vie  pour tous et chacun.
Une fois la promesse accomplie pour son essentiel: la venue de l'Envoyé de Dieu (qui devient exemple pour les hommes), le peuple de Dieu a rempli sa mission.
Désormais c'est tous les hommes qui sont le nouveau peuple de Dieu, ils ont un modèle: Jésus, qui les instruit par sa doctrine et par son exemple.
Mais Dieu ne rejette pas le peuple d'où est né Jésus: Dieu aime tous les peuples, et il les aime comme un Père, comme une Mère ("Quand une mère oublierait son enfant, Moi, je ne vous oublierai pas")
Les termes de St Paul: "L'annonce de l'Evangile en a fait des ennemis de Dieu" peut s'entendre ainsi: le peuple juif qui n'a pas reconnu Jésus s'est, par là, opposé  à Dieu, à Jésus, l'a rejeté; mais grâce à ce  rejet, les apôtres, Paul spécialement, ont porté l'Evangile aux non juifs.
Ainsi, tous les peuples connaissent l'Evangile, sont éclairés et peuvent comprendre l'Amour de Dieu, et le vivre.

Et mon petit coup de patte: Souvent, lorsque j'entends des prêtres faire un baptême, ils disent: "par le baptême tu deviens enfant de Dieu".
Non. Tous les humains sont "enfants de Dieu"; le baptême nous faits participants de l'Eglise du Christ...Cela je l'ai appris de mes profs. jésuites de la Grégorienne, (il est bon de donnere ses sources parfois !)  y a plus de 60 ans, je l'ai dit et répété à tous mes curés, mais ça continue...A chacun de nous de le publier !!!
Gilles.

vendredi 28 octobre 2011

JUSQU’À DÉSOBÉIR ?



Éclairés les uns par les autres et par la lecture de l’Évangile, nous obéissons à notre conscience :

Nous sommes heureux quand des frères et sœurs divorcés remariés ou chrétiens d’autres confessions partagent avec nous le repas eucharistique.

Nous sommes heureux quand des laïcs formés, hommes et femmes, s’adressent à l’assemblée au cours de la liturgie pour nous aider à mieux comprendre et à mieux vivre la Parole.

Nous sommes heureux quand des communautés savent vivre et célébrer en l’absence d’un prêtre et maintenir la présence de l’Évangile sur leurs lieux de vie.

Nous serons heureux quand notre Église confiera les communautés locales à celles et ceux qui y seront appelés, selon leurs compétences et quel que soit leur état de vie.

Nous remercions et nous soutenons tous les prêtres et diacres qui, à la suite de l’appel des théologiens allemands, des prêtres autrichiens, irlandais et du diocèse de Rouen, choisissent et choisiront de « désobéir » pour mieux manifester la tendresse de Dieu.

Nous savons que, à l’instar de 71% des Autrichiens, les chrétiens que nous rencontrons soutiennent le mouvement qui est en train de naître.

 Communiqué des groupes Jonas Alsace -  Sélestat le 16 octobre 2011



vendredi 21 octobre 2011

Gilles nous propose ce texte à approfondir, à méditer…

J. Moingt réfléchit sur ce qui est rapporté sur Jésus par les évangiles:

« Finalement, les narrateurs ne s’intéressent pas à rapporter les faits de Jésus pour eux-mêmes, et moins encore ses dits, puisque aucune de ses paroles n’est citée mais seulement d’anciens orales prophétiques ; ils ne s’intéressent qu’à mettre en scène le personnage de Jésus, et moins son personnage historiqe  que son identité personnelle d’envoyé et d’instrument  de Dieu. Jésus est un  homme qui ne s’appartient pas à lui-même mais qui est mû pas Dieu, qui ne trace pas lui-même son propre destin mais subit celui que Dieu lui a préparé d’avance. Son actualité historique n’a pas d’épaisseur et ne semble pas avoir d’intérêt en elle-même, puisqu’on la résume en disant qu’  « il a passé ». Toutefois, son existence personnelle a une dimension, passée et future illimitée : depuis toujours on l’annonçait et il existe dès maintenant dans l’avenir de l’histoire, maître des temps à venir. C’est pourquoi il n’a fait que « passer », traversant d’un pas rapide le temps et l’espace, mais la totalité du temps et de l’espace, comme s’il se hâtait d’atteindre au bout du monde le terme de l’histoire qui lui était assigné depuis le début des temps. »

Texte tiré de J. Moingt : « L’homme qui venait à Dieu », p.38-39

jeudi 20 octobre 2011

Tout s'explique enfin....


 Un jeune novice arrive au monastère. La tâche qui lui est  assignée est d'aider les autres moines à recopier les anciens canons et  règles de leur ordre.

 Il remarque que ces moines effectuent leur travail à partir de copies et non des manuscrits originaux.
Il va voir le père abbé, lui faisant  remarquer que si quelqu'un a fait une petite erreur dans la première copie, elle va se propager dans toutes les copies ultérieures.
 Le père abbé lui  répond:
 - Cela fait des siècles que nous procédons ainsi, que  nous copions à partir de la copie précédente, mais ta remarque est  bonne, mon fils.

 Le lendemain matin, le père abbé descend dans  les profondeurs du sous-sol du monastère, dans une cave voûtée où  sont précieusement conservés les manuscrits et parchemins  originaux.
 Cela fait des siècles que personne n'y a mis les pieds et le père abbé constate que les scellés des coffres sont intacts. Il y passe la journée  toute entière, puis la soirée, puis la nuit, sans donner signe de  vie.
 Les heures passent et l'inquiétude grandit.

A tel point  que le jeune novice se décide à aller voir ce qui se passe. Il  descend et trouve le  père abbé complètement hagard, les vêtements  déchirés, le front ensanglanté,
se cognant sans relâche la tête contre  le mur de pierres vénérables.

 Le jeune moine se  précipite et demande :

 - Père abbé, que se passe-t-il donc  ?

 -AHHHHHH ! mais quels cons ! ! ! ! !
I
I
I
Quels cons! ! ! ! ! C'était pas chasteté ! ! ! ! ! ! ! !
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

c'est :

charité ! ! ! ! ! !

mercredi 19 octobre 2011

L'anti-théologie d'Albert Schweitzer



    Pour Schweitzer, il s’agit pour le christianisme de revenir à la vérité existentielle et non dogmatique de l’Évangile. Ce qu’est Dieu, une personne, une tri-unité, un élan vital, nous l’ignorons. La foi évangélique ne possède aucun savoir sur Dieu. Par contre, elle éprouve sa réalité « comme un torrent qui nous emporte».
    Ce qu’a été vraiment Jésus, un prophète, un maître de sagesse, le messie ou le Dieu homme, nous n’en savons rien, et peu importe. Que le Christ inspire l’action des croyants, les mette en marche, les pousse en avant et les soutienne, voilà ce qui compte. On peut ergoter tant que l’on veut, spéculer à l’infini, mais dans le concret on rencontre une évidence qui ne peut ni se fonder ni se détruire rationnellement : quand un être vivant souffre, il faut s’en occuper.

    L’Évangile met en place une éthique suscitée et animée par une mystique, et non une métaphysique.
(auteur inconnu du webman, saurez-vous l'instruire?)

vendredi 14 octobre 2011

A propos de la Conférence Catholique des Baptisés Francophones



Vers un réveil de laïcs jusqu’à présent plutôt passifs ?

La Conférence Catholique des Baptisés de France (CCBF)  est née vers 2009 à l’initiative d’Anne Soupa et Christine Pedotti, suite à une petite phrase de Mgr Vingt-Trois qui avait fait du bruit, ironisant sur la prétention des femmes à prendre des responsabilités dans l’Église. Le but de cette Conférence et ses orientations sont exposés dans le livre de ces deux auteurs, Les pieds dans le bénitier (Presses de la Renaissance, 2010).
L’idée était de mettre en face de la Conférence des évêques une Conférence des baptisés. L’initiative s’inscrit parmi les nombreuses manifestations d’un malaise dans l’Église et d’un besoin de réforme de son mode de fonctionnement.
Le message proteste contre la captation du pouvoir par les clercs et par le premier d’entre eux et revendique une plus grande fidélité à l’esprit du concile Vatican II : donner aux baptisés une entière responsabilité dans la vie de l’Église, y compris dans son gouvernement, donner la priorité à la pratique de l’Évangile plutôt qu’à la pratique cultuelle ; la question de l’ordination des femmes n’est pas considérée comme une priorité. Sur un certain nombre de points, ces orientations rejoignent celles de Joseph Moingt, sans être aussi radicales, mais, curieusement, il n’est pas cité dans le livre.
La CCBF a un site très bien fait et très vivant ; beaucoup de monde s’exprime dans son blog. Elle rassemble de nombreuses voix, dont celles de théologiens. Elle essaime un peu partout en France. Des groupes de sympathisants se constituent, sans affiliation institutionnelle pour le moment.
On reste sur l’impression d’une initiative qui se cherche. Les projets sont flous et le positionnement ne se veut pas révolutionnaire, mais incitatif à l’intérieur du cadre institutionnel existant.
.
                                                                                                                                  Guy de Longeaux

  
Une démarche qui ne convainc pas vraiment un contestataire de longue date :

Les pieds dans le bénitier1 ?
                        …ou seulement un timide orteil ?
    Elles se présentent comme de bonnes paroissiennes, catholiques « du milieu de la nef »  et non de la marge, bien insérées dans un milieu  catholique peu critique. Et puis un jour, vexées parce que Mgr 23 pense que le fait de porter une jupe n’est pas une garantie d’intelligence, Anne Soupa et Christine Pédotti se rebiffent et deviennent du jour au lendemain contestataires…enfin des contestataires soft :  « Nous ne demandons rien, nous espérons tout ».
Le fait de ne rien demander suffira-t-il pour obtenir ce que de multiples groupes, associations ou mouvements réclament en vain depuis…que Vatican II a laissé entrevoir une possibilité d’évolution ?

    En fait, six années après l’accession au pontificat du cardinal Ratzinger, il reste peu de choses de ces espoirs et nombreux sont les théologiens actuels qui, avec Joseph MOINGT, concluent que le dirigisme Vatican - et donc l’Eglise Catholique - est irréformable…si ce n’est par une action initiée à la base, par les laïcs.

Avant Mesdames Soupa et Pedotti et depuis très longtemps, des chrétiens ont pris conscience du déphasage de l’Eglise Catholique
-                      -               Avec le monde actuel, ce qui réduit son intelligibilité pour nos contemporains.
-             Avec les Evangiles, qui semblent impliquer une Eglise « servante et pauvre »2, telle que l’espérait le père Congar à la veille du concile ; et non cette Eglise-Institution sclérosée, centrée sur la personne du pape, préoccupée de traditions, de rites, de béatifications, qui en est encore à distribuer des indulgences plus ou moins plénières…                
Aussi lorsque nous lisons en page 142 : « Nous pouvons, encore et encore, user nos poings jusqu’au sang, sur les portes de bronze du système romain actuel, d’autres avant nous s’y sont essayés, en pure perte. Que leur expérience serve au moins à épargner nos forces !  » nous voyons mal quel sera le fruit de cette épargne, les  propositions annexées à cet ouvrage telles que:
-               trouver une ville pouvant accueillir un concile,
-                        établir des listes de viri probati, 
-           béatifier Françoise Dolto
-          ne semblant pas à l’échelle des évolutions nécessaires.
                                                                                                                                          Pierre van waerebeke

« Les pieds dans le bénitier » Anne Soupa et Christine Pedotti – Presses de la renaissance - 2010
2 « Pour une Eglise servante et pauvre » Yves M.-J. Congar – CERF éditeur - 1963

jeudi 6 octobre 2011

A lire....

Guy de Longeaux  recommande aux lecteurs de ce Blog, d'aller sur le lien "Conférence des baptisés": ils y trouveront une tribune de Christine Pedotti sur le caractère rétrograde des protestations de certains milieux catholiques s'en prenant à la théorie du genre abordée dans l'enseignement. Elle montre bien quel est l'enjeu: l'Eglise officielle voudrait qu'on se soumette à une vision simpliste et infantilisante de la sexualité humaine.

mardi 4 octobre 2011

Le billet de Gilles

"Je lisais tout à l'heure les versets de l'évangile du jour: Luc 10/38-42. Jésus chez Marthe et Marie. Tandis que Marie écoute, Marthe fait tout le travail, pour le repas sans doute.
Je suis alllé voir dans le "Nouveu Testament interlinéaire grec-français" -je profite de mes compétences d'autrefois- les mots grecs qui sont traduits par "tu te soucies et tu t'agites". Ces mots ne m'ont rien rappelé de particulier, mais c'est en m'appesantissant dessus que m'est venu ce qui suit:
Nous sommes, je suis, souvent soucieux de savoir, de comprendre pour faire savoir et comprendre aux autres: bonne intention. Mais, comme Marthe, nous nous "soucions et nous nous agitons" pour ce faire.
L'important ne serait-il  pas de nous pénétrer davantage des paroles de Jésus, d'évoluer nous-mêmes, et nous parlerions alors davantage par notre manière de vivre.
St Augustin disait: "les actes de Jésus sont un enseignement"...
A moi de jouer !
Bonne journée !
Gilles

jeudi 15 septembre 2011

Conseil d’administration des « Réseaux du Parvis » le 10.09.2011

Notre ami  Gilles Lacroix représentait CER41 à ce conseil. Il nous en rappelle l'ordre du jour et nous en fait un bref compte-rendu.

Ordre du jour :

1-       Points forts de la vie des associations de la Fédération (tour de table).
2-       L’Assemblée Générale à Angers (18-19-20 novembre 2011) :
3-       Les Journées d’été à Poulancre :
4-       Les  Associations adhérentes :
• Le point  • Le collectif « Les amis de Parvis », la JEC…
5-       Les outils de communication
• La fiche de renseignements • Le réseau des correspondants • l’annuaire • La Revue • Le site internet
6-       Les Etats Généraux de Lille
7-       Les relations extérieures : TC, La Vie, Golias…
8-       Les groupes locaux et les groupes de travail :
9-       La situation financière
10-   Questions diverses

 Compte-rendu :

J’ai rendu compte des points forts de notre activité « CER 41 » :
-         travail pour réaliser un livre avec Joseph Moingt autour de sa conférence donnée à Blois en septembre 2010, avec la synthèse faite par plusieurs d’entre nous sur les chapitres de « Dieu qui vient à l’homme » T 2 concernant notre part au sacerdoce du Christ.
-         Notre engagement pour réaliser sur les « paroisses » des équipes EAP qui ne soient pas mau service du curé, mais vice versa ;
-         Nos célébrations,
-         L’acceuil des Roms par plusieurs d’entre nous, ce qui est aussi un souci de tout le groupe CER 41.
-         Notre souci que des ADAP refleurissent et deviennent des ADAB : « Assemblées Dominicales Animées par des Baptisés »
-         Notre intention de ne pas laisser de côté le problème des divorcés-remariés, suivant en cela l’action des 400 prêtres autrichiens de Vienne.

L’assemblée a insisté pour que la revue « Parvis «  soit diffusée davantage. J’ai rappelé que nous nous y intéressions.

 Une assemblée générale aura lieu à Angers les 18-19-20 novembre 2011. Je peux y représenter CER 41 si le bureau de l’association veut bien à nouveau me mandater pour cela.

mardi 6 septembre 2011

Se laisser traverser par l’Amour éternel


-  Epître aux Corinthiens XIII (1-13) : « … Quand j’aurais une foi à transporter les montagnes, si je n’ai pas d’amour, je ne suis rien… L’amour ne se réjouit pas de l’injustice mais trouve sa joie dans la Vérité. Il supporte tout, fait confiance en tout, espère tout, endure tout. L’Amour ne disparaît jamais. Désormais, donc, demeurent la foi, l’espérance et l’Amour. Mais le plus grand des trois, c’est l’Amour. »
- Méditation : L’Amour est un don qui amine et transcende toutes les fonctions. Aimer est nécessaire et accessible à tous, aucune science n’en dispense. Mais nous sommes en chemin et dans l’incomplétude. L’Amour sur lequel Il insiste est un Amour en actes. Ce n’est pas seulement un sentiment. C’est en aimant en actes que nous pouvons pénétrer dans le cœur même de Dieu et espérer être unis à Lui. Mais si nous sommes sauvés par la foi, une foi qui n’agirait pas par l’Amour serait morte.
- Prière : Nous savons Seigneur, que nous serions incapables d’aimer si l’Amour n’avait source en toi : donne-nous de nous laisser traverser par Lui. Donne-nous de considérer l’Amour comme le meilleur des charismes. Sans Lui, tout talent, toute activité sont condamnés à la vanité et à la stérilité. Permet-nous de rayonner et de transmettre cet amour infini qui nous fait vivre partout où nous sommes : en famille, dans notre vie professionnelle, dans notre rue, dans notre commune et dans nos associations et si nous ne savons pas aimer comme toi, augmente en nous notre capacité d’aimer.
                                                                                                     Annick sur site CCBF - 2 août 2010

dimanche 3 juillet 2011

Jésus a voulu être un saint ordinaire

Lundi 27 juin 2011127/06/Juin/201115:00

Peguy.jpgIl nous fallait les Évangiles. Jésus n’a pas voulu être un saint extraordinaire. Il a été un saint ordinaire, le premier dans l’ordre, mais dans l’ordre.
Il a eu besoin de ses notaires et chroniqueurs.
Il a eu besoin des Évangiles et qu’il y eût les Évangiles comme Polyeucte a eu besoin de Corneille, comme saint Louis a eu besoin de Joinville, comme Jeanne d’Arc a eu besoin de ce malheureux pauvre clerc qui écrivait les demandes et les réponses. (Et quand je dis ce malheureux pauvre clerc je me place à notre point de vue, car c’était certainement un fort bon clerc, très considéré, et qui avait une bonne place ; c’était un fort bon clerc et fort bien appointé.)
En ceci aussi Jésus a voulu être un saint ordinaire,
Un homme, un saint comme les autres parmi les autres. Il a voulu avoir besoin de ses témoins, de ses martyrs, de ses notaires, des écrivains.
Il n’a point voulu être attesté, remémoré par un miracle constant. Par un miracle permanent. Il n’a point voulu faire appel à d’autres moyens que les moyens de l’homme et de l’histoire et de la mémoire de l’homme.
Il lui a fallu des écritures. Il a voulu avoir besoin des scribes et des huissiers, comme ses saints, et de tout l’appareil judiciaire et historique.
Il a voulu être la matière et l’objet d’un procès et même de deux, d’un procès au civil et d’un procès au religieux. D’un procès d’Église et d’un procès d’État.
Il a voulu être la matière et l’objet de l’exégète et de l’historien, la matière, l’objet, la victime de la critique historique. Il a voulu donner matière à l’exégète, à l’historien, au critique.
Il s’est livré à l’exégète, à l’historien, au critique comme il s’est livré aux soldats, aux autres juges, aux autres tourbes.
Il s’est livré à ceux qui portent des férules comme il s’était livré à ceux qui portaient des verges et des fouets. C’est la même tradition, c’est la même livraison.
Il s’est livré aux controverses comme il s’était livré aux autres injures. Et les historiens crient après lui mort et vivant comme les scribes et comme les greffiers criaient après lui présent et muet.
S’il s’était dérobé à la critique et à la controverse, s’il s’était soustrait à l’exégète, au critique, à l’historien, si son histoire avait été soustraite à l’historien, si sa mémoire n’était point entrée dans les conditions générales, dans les conditions organiques de la mémoire de l’homme, il n’eût point été un homme comme les autres. Et l’incarnation n’eût point été intégrale et loyale. Et il faut toujours en revenir là.
Pour que l’incarnation fût pleine et entière, pour qu’elle fût loyale, pour qu’elle ne fût ni restreinte ni frauduleuse il fallait que son histoire fût une histoire d’homme, soumise à l’historien, et que sa mémoire fût une mémoire d’homme, humainement, défectueusement conservée. En un mot, il fallait que son histoire même et que sa mémoire fût incarnée.
Il fallait que sa mémoire et son histoire fût querellée. Qu’elle fût livrée au même vulgaire. C’est la même exposition, de la même victime aux mêmes bourreaux. […]
Pour que Jésus fût homme, il fallait que sa mémoire même et que son histoire fût la matière et l’objet non pas d’un miracle mais d’un procès permanent.
Il fallait qu’il survécût comme il avait vécu. Et il fallait qu’il survécût comme il était mort. Et il fallait qu’il fût temporellement éternel comme il avait vécu et comme il était mort.
Charles Péguy

vendredi 27 mai 2011

Pouvoir corrupteur


La volonté de conquérir le pouvoir - et de le garder ce qui n'est pas toujours plus facile - est certes une triste constante de notre humanité imparfaite. Mais le plusrévoltant en ce qui concerne l'institution ecclésiastique n'est certes pas le prurit de pouvoir mais le détournement de l'Evangile lui-même. Sans doute, il serait illusoire etdangereux de rêver d'une Eglise pure et depurs. Pour autant, cette distorsion récurrente doit entretenir en réponse notre vigilance éclairée et inlassable. Sans doute nul n'est parfait ou pur. Mais il est insoutenable de prétendre l'être et de s'imposer alors comme donneur de leçons à l'endroit de tout le reste de l'humanité pris de haut. Nous touchons là du doigt la raison du discrédit, parfois sourd mais néanmoins profond, dont est aujourd'hui l'objet une institution catholique prise en
défaut alors qu'elle se rengorge de son autorité. Il ne faudrait certes point donner à des intrigues mesquines et malodorantes l'importance qu'elles n'ont pas. Et n'auront jamais. Mais, quelquefois, la goutte qui fait déborder le vase nous invite à une certaine vérité évangélique.

Romano Libero - Janvier 2011

LIBRE PENSEE UNIQUE

Marre ! Marre des mots aseptisés, des phrases stérilisées, des ronds de jambes sémantiques et des langues tournées sept fois, qui finissent par recracher des banalités incolores, inodores et insipides.
Marre des stéréotypes, des uniformes et des petits nœuds bien comme il faut là où il faut.
Marre des étiquettes, des classements et des clubs dans lesquels on se retrouve enfermé et dont on n’a pas d’autre choix que d’en accepter les règlements d’ordre intérieur, faute de quoi on se retrouve censuré voire banni (tant mieux !)

lundi 4 avril 2011

Notes de lecture

Joseph Moingt, Croire quand même, Libres entretiens sur le présent et le futur du catholicisme, éd. Temps présent 2010, 244 pages.
  • Ce n’est ni une description de la situation présente de l’Eglise catholique, ni une prédiction de son avenir. C’est plutôt un cri d’alarme attirant l’attention sur un système de fonctionnement qui, s’il n’est pas remis à jour, menace de faire couler le grand paquebot catholique, déjà en mauvaise posture. Mais ce n’est pas seulement un cri d’alarme, c’est aussi une mise en évidence des ressources existantes qui permettraient sa rénovation.

lundi 14 février 2011

Déclaration des 143 théologiens allemands

  • « L’ÉGLISE EN 2011 ; prendre un nouveau départ est une nécessité »
    143 théologiens ont signé un document publié dans le Süddeutsche Zeitung du 3 février 2011 .
Des traductions intégrales de ce document sont disponibles sur deux sites que vous pouvez consulter à partir des liens figurant sur la page de garde de notre Blog:
  • - PARVIS, qui publie également les noms des signataires.
  • - JONAS, qui publie aussi un commentaire de Jean Rigal à ce texte.


Par ailleurs on trouvera:

  • sur le site de la Conférence des baptisé(e)s (lien) un commentaire de Mmes Soupa et Pédotti, assorti de 46 (à ce jour...) réponses de lecteurs
  • sur le site GOLIAS (lien) un commentaire assorti (à ce jour) de 47 réponses de lecteurs

De quoi se faire une opinion!

samedi 5 février 2011

Le billet de Gilles

  • Marc 6/30-34.
    Jésus, homme.




  • Les apôtres reviennent de mission et racontent à Jésus ce qui leur est arrivé, ce qu'ils ont fait. Jésus les voit bien fatigués et leur propose de venir à l'écart, vers un lieu plus "désert", car un tas de gens sont là, allant et venant...sans doute des gens qui ont suivi tel ou tel apôtre de retour de mission. Comme ils n'arrivent pas à se trouver entre eux, Jésus propose qu'ils prennent la barque...




Arrivés au débarquement, les gens sont encore là: ils ont deviné où pouvait bien se rendre Jésus.
Jésus voit tous ces gens qui attendent de lui quelque chose, des choses différentes pour chacun, sans doute mais surtout une parole réconfortante.
Marc écrit que, là, Jésus est ému "aux entrailles" il est remué au fond de lui-même. Qu'est-ce que ça a dû lui faire, quelle émotion au profond, au coeur, aux tripes de cet homme Jésus!
C'est bon de se rendre compte que Jésus est homme comme nous.




  • Gilles Lacroix - 05.02.2011.

lundi 17 janvier 2011

Suis-je libre ?

  • Jacques ELLUL
    « La subversion du christianisme »
    Seuil - 1984
    Extraits:




  • Ce que l’homme veut quand il parle de liberté, c’est : ne pas être soumis à un autre, pouvoir faire ses quatre fantaisies et aller où il en a envie. Guère au-delà. Ce qu’il ne veut pas, mais pas du tout, c’est devoir prendre en charge sa vie et être responsable de ce qu’il fait. C’est-à-dire qu’il ne demande en rien la liberté ! /... / il veut surtout le confort et la sécurité dans tous les domaines. Sécurité par la police. Sécurité sur les routes. Sécurité pour la maladie, le chômage, la solitude, la vieillesse…/…/ et cela en échange de la liberté. En effet la liberté peut tout vous donner en vous demandant d’être, sauf la sécurité. La sécurité est toujours et inévitablement payée du prix de la liberté.
    Ce n’est pas vrai que l’homme veuille être libre. Ce qu’il voudrait, ce sont les avantages de l’indépendance, sans avoir aucun des devoirs et des duretés de la liberté. Car la liberté est dure à vivre. La liberté est terrible. La liberté est aventure…/Il n’y a de liberté que dans un contrôle permanent de soi-même et dans l’amour de celui qui m’est proche.
    L’amour suppose la liberté et celle-ci ne s’épanouit que dans l’amour. C’est pourquoi Sade est bien le plus grand menteur de tous les siècles. Ce qu’il a montré et appris aux autres, c’est la voie de l’esclavage sous le discours de la liberté. La liberté ne peut jamais exercer de puissance. Il y a coïncidence entière entre la non-puissance et la liberté. Exactement comme la liberté ne va jamais s’inscrire dans la possession. Ici encore, il y a coïncidence exacte entre la liberté et la non-possession.