samedi 15 mai 2010

Saint Bernard de Clairvaux au pape Eugène III

Il est bon de rappeler l’histoire, en particulier celle de l’Eglise. Elle donne souvent de la tradition une tout autre image que celle qui traîne dans nos têtes….
Danielle nous fait part de sa lecture de la correspondance de saint Bernard de Clairvaux au pape Eugène III, ancien moine de Clairvaux, devenu pape en 1145.


I – « Désormais je parle à mon maître, je n’ose plus vous appeler mon fils, lui écrit Bernard. Celui qui me suivait est passé devant moi…
L’Église exulte et glorifie le Seigneur de votre élection, mais au sein de l’Église la joie est plus grande encore dans cette communauté dont vous avez été l’enfant, dont vous avez sucé les mamelles. Quoi donc ? J’exulte moi aussi et pourtant je l’avoue j’ai peur. Ma joie est mêlée de crainte et de tremblements… Je vois la dignité où vous êtes élevé et de quelle hauteur maintenant vous pouvez tomber. »


II – « À voir la pompe qui t’entoure on te prendrait plutôt pour le successeur de Constantin que pour le successeur de saint Pierre. Contemple-toi d’un regard dénudé dans ta première nudité puisque tu es sorti nu des entrailles de ta mère. Es-tu donc né coiffé de la tiare, brillant de joyaux, chatoyant sous la soie, couronné de plumes ou constellé de métaux précieux ? Éloigne tous ces ornements, dissipe-les comme les éphémères nuées du matin… Tu ne verras plus alors qu’un homme nu, pauvre, malheureux, pitoyable, un homme né de la femme et donc héritier du péché, destiné à une vie brève et donc dans la crainte… »


Extrait de la correspondance de saint Bernard de Clairvaux au pape Eugène III, ancien moine de Clairvaux, devenu pape en 1145.

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