C'était - entre autres - un
spécialiste de Amérique latine , très
attaché à Mgr Oscar Romero ( l'évêque assassiné en pleine messe par des
tueurs protégés par le gouvernement d'alors ).
En juin 2013, il a publié un
livre assez pessimiste "Où va mon Eglise ? Réflexions crépusculaires"
dans la collection "Chemins de traverse".
Extraits des dernières pages :
Tous les silencieux ont perdu
espoir que le système puisse bouger un jour, ou ont peur que leur foi soit
ébranlée. En effet, l’Évangile a tellement été alourdi par l’énorme travail
dogmatique et ecclésial que la foi a fini par se confondre avec le système qui
le transmet. Au point que si on critique l’interprétation du message
évangélique par la tradition ecclésiale, on a l’impression de toucher le cœur
de la foi… La foi est devenue si étroitement liée à ce qu’en dit l’institution qu’on ne peut critiquer celle-ci sans toucher à celle-là.
L’assemblée des croyants –
l’ecclésia – s’est réduite à une institution qui, au cours des siècles, a
transformé l’annonce de la foi en défense de la foi, qui est finalement devenue
une autodéfense tout court. L’institution Église ne semble pas ressentir la
nécessité de changer. …
Post scriptum :
Ce qui précède avait été rédigé
en 2012, et rien ne doit être modifié, mais je voudrais ajouter ce qui
suit : en mars 2013 il y a eu au Vatican l’élection du pape François, qui
pourrait faire repartir l’espérance, car il s’est posé d’abord comme pasteur,
il a débloqué le dossier de la béatification de Mgr Oscar Romero et il a émis
quelques doutes sur la légitimité de la banque du Vatican ; ces trois
interventions sont symboliquement importantes.
L’avenir nous dira si le pape
François pourra alimenter cet espoir de façon crédible.
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