- Christoph Théobald m’a intéressé à bien des égards, mais j’en reste à mes impressions premières qui me permettent de formuler cette trame.
- Découverte de ce qu’il dénomme foi élémentaire qui est la foi innée en la Vie,
(c’est à dire, la foi en un devenir possible pour l’homme) qui anime tout être humain, qu’il le perçoive ou non. C’est le « quiconque » pour Théobald, unique en sa personne. et c’est à lui que l’Evangile est destiné . - Foi chrétienne, en référence à l’enseignement du Christ (foi paulinienne),
Une foi au service de la foi élémentaire de l’autre ( le quiconque).
Une foi d’engendrement, en ce sens que cette foi chrétienne ne se transmet pas… mais se découvre à la faveur du témoignage.
(Théobald n’établit pas de hiérarchie entre elles… et indifféremment, l’une peut faire découvrir l’autre.)
- Mais aujourd’hui, il y a problème pour l’Eglise. Le témoignage porté par l’Eglise touche difficilement les hommes de notre temps… globalement, le message chrétien n’est plus visible. En cause, notre « pastoralité » (art du relationnel) qui n’est pas adaptée au Temps présent.
- Vatican II a bien pris en compte, en son Temps, les besoins de l’Humanité. Référons-nous à « Gaudium et Spes ».
Jean XXIII avait jugé le « moment favorable » pour proclamer le message chrétien, mais nous sommes entrés dans une « ère nouvelle » dans laquelle la culture des générations présentes ne repose plus sur la culture biblique, le socle judéo-chrétien de référence. Priorité à la réalisation personnelle (le Soi), sans nier, pour autant, l’émergence de nouvelles solidarités, par ex.. - C’est une véritable révolution culturelle, pour C.Théobald, à laquelle l’Eglise est confrontée.
Celui-ci nous invite, déjà, à chercher les valeurs cachées qui animent, malgré tout, nos contemporains. Et, en cela, saisir le « moment favorable » pour visiter l’Autre.
Pour ce faire, le retour aux récits évangéliques est essentiel pour nous mettre en contact avec cette foi élémentaire qui habite tout être humain. - C.Théobald s’appuie alors sur deux espérances :
- - Celle, en une Eglise capable de s’adapter, comme elle a su le faire dans sa
propre Histoire…un peu oubliée d’elle-même!
Une crise ecclésiale laisse place à de nouvelles initiatives. C. Théobald les
suggère. Ainsi peut s’ouvrir une nouvelle pastoralité de l’Engendrement.
- - Sa confiance mise dans les hommes et les femmes du Temps présent,
qu’il estime porteurs de valeurs (enfouies ou non) révélatrices d’une aspiration à la Vie.
- Somme toute, une analyse de la part de Christoph Théobald qui peut relancer
notre propre espérance. - Bernard Moreau
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ce blog est le votre: exprimez-vous!