samedi 27 novembre 2010

« L’avenir de l’Église dépend des vrais chrétiens »

« Il faut reconnaître la dimension du désastre vers lequel, depuis des siècles, le christianisme s’achemine. L’heure approche, avec rapidité, où le christianisme sera acculé à une mutation, dont son origine le rend certainement capable et même qu’elle a toujours appelée secrètement, mais contre laquelle se dresse toute son histoire. » « Il aborde des temps décisifs. Ceux-ci le surprennent dans un état de grave impréparation due à des siècles de conservatisme et de préoccupations plus politiques que religieuses cachées sous des croyances plus intrépides que spirituelles. » « Mais précisément, si les chrétiens savent suivre le chemin que Jésus a ouvert à ses disciples, il leur permettra de porter remède à cette impréparation couronnée de satisfactions et de suffisances qui conduirait infailliblement le christianisme à la déroute finale. »


Marcel Légaut, « Introduction à l’intelligence du passé et de l’avenir du christianisme », publié chez Aubier. (cité par Robert Serrou dans « L’avenir de l’Église dépend des vrais chrétiens »)

dimanche 14 novembre 2010

Message d'Espérance issu de l'assemblée des Parvis le 12 novembre 2010 à Lyon

Il ne suffit plus de se préoccuper du devenir des Eglises, il faut donc
prioritairement :

  • Examiner l’évolution du monde auquel est destiné le Message
    Evangélique

  • Se lever pour lutter contre l’iniquité et la violence inhérentes à cette
    évolution technique et marchande qui ruine les valeurs
    constitutives de l’Humanité et met à mal la Planète

  • S’engager dans des lieux de solidarité, de désobéissance et de
    propositions alternatives

  • Remettre le monde à l’endroit en donnant la parole aux exclus

  • Laisser les prophètes prophétiser et porter à la lumière ce qui est
    en train de naître.



Oui, pour nous le message libérateur de l’Evangile est nécessaire au
monde :
il ne peut plus être porté par voie d’autorité.
C’est le temps pour tous, hommes et femmes, d’en être pleinement
responsables dans nos sociétés sécularisées.
C’est donc le temps de donner plein essor à nos communautés
héritières de Vatican II pour y vivre le partage authentique de la Parole,
des célébrations tissées de nos expériences, et le travail d’actualisation
du Message :
Une Eglise Autre est possible !
C’est le temps aussi de renforcer publiquement nos réseaux
d’humanisme :
Un autre monde est possible !
Le temps vient d’envisager l’avenir
avec la Force et la Jeunesse de l’Esprit,
Souffle d’Amour et de Vie,
qui recrée le monde

lundi 8 novembre 2010

Le chemin de la foi en Dieu

« Le chemin qui peut mener à la foi en Dieu devra conduire l’homme à lui-même. Les étapes principales de la vie sont les occasions normales de cet approfondissement ; la rencontre de l’amour, l’avènement de la paternité [ou de la maternité, NDLR], l’appel des biens qu’il a su rendre humains, les approches même lointaines de la mort. Tous les évènements que l’homme rencontre en particulier ceux qui le menacent directement ou en ceux qu’il aime, s’il sait les vivre humainement et non seulement asservi par eux, l’ouvrent davantage à l’intériorité. Ils font naître en lui par leurs exigences ou sous leur choc l’attention et l’attente sans lesquelles nulle foi n’est possible. Ils l’habituent à croire sans voir, sous la lumière parcimonieuse mais précieuse qui illumine ses meilleurs moments ; à cheminer sans savoir où il va, sous la seule conduite de la fidélité à ses plus fines intuitions. Ils lui font toucher sa consistance et sa durée, l’aident à entrer dans son existence et à atteindre la foi en soi. Ils le font sortir de lui-même sans le distraire de son être propre et lui laissent entrevoir l’être de ses proches à travers ce qu’il est.
Quand l’homme se sera suffisamment trouvé, qu’il aura pris conscience du pouvoir créateur que les circonstances de sa vie et les biens humains demandent pour être véritablement assumés, il s’éveillera à l’exigence fondamentale de la foi en Dieu. »

  • Marcel LEGAUT - "L’homme à la recherche de son humanité", Aubier 1971, p. 187-188.