mercredi 30 octobre 2013

Méditation sur l’épître aux Romains 8/ 26-30.



Ce texte qui me parle depuis 60 ans, plus je le lis, plus je le chéris, et plus il me parle !
La Création est en éveil, en réflexion, pour comprendre ce qu’elle est.

L’Humanité, partie de la Création plus consciente, parce que l’homme est dans la Création une partie plus évoluée dans cette évolution permanente. L’humanité est plus consciente de qui l’anime : plus consciente que l’Esprit l’anime.

L’Esprit c’est le Divin en nous, la VIE que nous appelons tout bêtement : la vie.
L’Esprit divin, la VIE parle en nous. C’est Lui qui nous inspire de faire bien, de faire du positif, et souvent nous résistons.
Cette résistance à l’Esprit, nous la sentons bien, journellement, si nous savons nous ausculter !
Et quand, sentant le bien que nous devrions faire, nous ne le faisons pas, ce mal être que nous sentons, c’est justement la « plainte » de l’Esprit en nous.
St Paul écrit : « l’Esprit intercède en nous en gémissements inexprimables. » (Rom.8/26)
Ces gémissements de l’Esprit en nous, ce sont les gémissements de Dieu même, de sa Vie qui est notre vie. Dieu s’entend gémir en nous ! Comment ne s’exhausserait-il pas ?

Allons maintenant au verset qui suit : le 28 : « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu », et St Augustin ajoute : « même leurs péchés »…il se rappelait sa jeunesse ! Ce verset n’est-il pas exaltant pour nous ?  Même nos péchés, même nos erreurs, Dieu les « positive » !
Si nous regardons notre passé, ne voyons-nous pas que, finalement, même nos fautes ont concouru  à notre « BIEN » ?

Regardons donc le Positif plutôt que le négatif, et nos vie seront plus ensoleillées, comme aujourd’hui ! 30 octobre 2013 !

Gilles Lacroix Mont près Chambord. 30.10.2013

mercredi 23 octobre 2013

Du cauchemar à l’espoir



Il faudrait pourtant remettre l'Église à sa place, c'est-à-dire « en bas », avec un certain nombre de grandes réintégrations, une sorte de grands « pardons ». Demandons aux prêtres mis à l'écart de revenir, pour ceux qui le souhaitent. Rendons le droit de parler et d'écrire aux théologiens de la Libération. Ce ne sont pas la poignée d'intégristes qui ont besoin d'être réintégrés, mais les millions d'hommes et de femmes ayant des problèmes avec leur foi hésitante dans un contexte de modernité, avec leur vie intime remplie de problèmes dans les multiples questions séculières d'une société ou le « relativisme » est en fait la diversité infinie des situations et des cultures. Ce sont eux qui doivent se sentir à nouveau au cœur de la problématique de la foi et de l'Église.
Il est difficile de dire à leur place ce que pensent les prêtres de la génération conciliaire, atteignant nombreux les soixante-dix ans, ou plus âgés. Il est encore plus difficile de connaître les profondeurs des prêtres beaucoup plus jeunes qui avaient dix ans ou qui n'étaient pas nés à la date du Concile. Formés à une culture de reconquête et de restauration de la chrétienté, comment vont-ils se situer dans l'histoire du XXI' siècle ? Ils se sont emboîtés dans le célibat contraint. Dans l'obéissance, ils ont emboîté le pas d'une hiérarchie conservatrice. Comment vont-ils se situer face aux aspirations majoritaires des chrétiens, en France par exemple, à voir évoluer le statut du presbytérat ?
Pour la parole et l'écrit, ils sont sous la tutelle d'épiscopats largement rajeunis, que l'on va donc voir durer, sur un profil d'orientations conservatrices ou prêt à suivre Rome dans tous ses détours. Comme cela a toujours été, ces évêques appartiennent pour la plupart à cette catégorie d'ecclésiastiques entrés dans des séminaires bien choisis, avec la perspective de devenir évêques, ressentie dès leur plus jeune âge. Fils de familles favorisées ou porteuses de particules, ils ont « fait » les Carmes ou le séminaire français de Rome. Ils ne sont pas venus pour tenir des paroisses au-delà de l'indispensable début de carrière, parcourant ensuite les étapes graduées vers de plus hautes responsabilités. Une fois parvenus dans les postes de l'église « d'en haut », ils sont bien obligés de se montrer « dans la ligne ».
Cette hiérarchie acceptera-t-elle de réintégrer les prêtres exclus, de redonner l'Église aux laïcs ? Tous les clochers désaffectés d'Europe pourraient être confiés à des gens vivant à leur ombre, appelés à un nouveau presbytérat. Imaginons des collèges de cinq, dix ou vingt personnes des deux sexes, représentatifs de toutes les diversités des communautés, assumant les offices et les tâches à tour de rôle, sans exclusion du droit de parole. C'est d'ailleurs déjà ce qui se fait en partie, à la demande d'un clergé décimé. Cinq cents paroisses d'un département, conduites par dix ou vingt laïcs assumant les fonctions à temps partiel et à durée déterminée, ce seraient cinq ou dix mille responsables d'un genre nouveau susceptibles de remplir à nouveau tous les séminaires de France qu'il faudrait alors racheter aux promoteurs immobiliers auxquels ils ont été vendus.
Extrait du livre de Bruno Guérard« 50 ans de crise qui ont redimensionné Dieu et l’homme »




[1] Ed. Golias2010, pp. 290-291

mercredi 2 octobre 2013

Femmes-diacres


Méditant sur le texte d’épître proposé par la liturgie : « Première épître de St Paul à Timothée : 3/1-13,  je me suis reporté au texte grec, vu les traductions différentes données par la TOB, celle en « Français courant » et celle de « Prions en Eglise »…
« Tradutore, traditore » disent les Italiens.
Ce n’est pas sur les évêques que mon attention s’est portée mais sur les diacres : versets 8 à 13.
Remarquons que le texte passe directement de l’évêque au diacre, omettant les « prêtres, presbutoi, anciens », puisque ce n’est qu’au IVème - Vème siècle que l’Eglise institua les prêtres.
Revenons aux diacres, versets 8 à 10. L’épître présente les exigences diaconales ; elle y revient aux versets 12 à 13. Reste le verset 11.
La TOB propose au verset 11: «Les femmes pareillement, doivent être dignes, point médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. »
La « Traduction en français courant » : « Leurs femmes aussi doivent être respectables … »
La traduction « Prions en Eglise » : « Pour les femmes, c’est la même chose : elles doivent mériter le respect… »

Revenons à la disposition du texte :
Les versets 8 à 10 présentent les diacres hommes : diakonoi.
Le verset 11, « les femmes, pareillement, doivent être… »
Les versets 12-13, de nouveau les diacres : hommes.

En conclusion de cette visite attentive du texte, je me dis que ce verset 11 parle non des femmes des diacres mais des femmes-diacres.
Il y en avait du temps de Paul !
C’est écrit dans l’épître aux Romains,16/1. Phébée, cette sœur en Jésus-Christ est « diacre : diakonon » (le titre donné est masculin dans le texte !).
Et puisque nous sommes  sur l’épître  aux Romains, allons quelques versets plus loin : 16/7 : »Andronicos et Junias (Junias est une femme) qui sont éminents parmi les apôtres ».
Paul appelle « apôtres » des femmes, cette femme Junias.
Pour lui, il y a des femmes « diacres » et aussi des femmes « apôtres », ce qui pourrait être une réflexion à mener plus tard…


Gilles Lacroix.