Une réunion de chrétiens se tenait
il y a peu, dans une salle d’une maison diocésaine Les
participants étaient d’âge certain ; quelques
têtes moins grises surnageaient cependant à la crête
de ces vagues blanches.
Le murmure des flots était
plutôt lugubre : « Nous sommes peu nombreux
dans nos paroisses, et, pour la plupart, nous sommes âgés. »
Une voix s’éleva :
« Si nous sommes peu nombreux, nous avons cependant la foi
et la volonté que l’Evangile soit connu. Quant à
l’âge qui nous écrase, c’est nous qui nous
laissons écraser par l’âge. La foi dynamique d’un
vieux vaut celle d’un plus jeune, elle a, en plus, le poids de
l’expérience. »
Prenons nos paroisses en charge,
baptisés que nous sommes, à la manière dont les
premiers disciples ont lancé les premières communautés
de fidèles de Jésus-Christ. Pour ce faire,
replongeons-nous dans notre histoire initiale, dégageons
écumes et varech et toutes ces plantes parasites qui, au long
de la vie de l’Eglise, ont envahi les eaux pures du début,
les eaux cristallines baptismales des bords du Jourdain.
Les pages qui suivent
voudraient aborder quelques questions qui semblent aujourd’hui
dans l’actualité ecclésiale et théologique.
-Comment Jésus
quittant les siens a-t-il voulu rester présent ?
-En quelles mains Jésus
s’est-il alors confié ?
-Quelle mission a-t-il
proposée ?
-Comment recevoir
aujourd’hui Jésus et son message ?
-Cela peut-il réorienter
la vie de nos communautés ?
-Cela peut-il réorienter
notre théologie ?
-Cela peut-il réorienter nos
vies ?
-Qui est-il cet homme à
stature divine ?
-Que nous dit-il de nous
par rapport à lui ?
-Enfin, qui sommes-nous
dans la famille de Dieu ?
-Et à quoi cela
nous engage-t-il ?
Repensant à cette réunion tenue à
la maison diocésaine, je me dis : « Les
Apôtres, dont Paul, ne se questionnaient pas sur leur âge ;
les petites communautés lancées par Paul à
Salonique ou Philippe, à Ephèse ou Corinthe ne se
lamentaient pas sur leur nombre. Ils partageaient et le pain et
leurs biens : Jésus ressuscitait en eux !