samedi 17 décembre 2011

Profanations d’hosties: Ne plus tenter le diable.


L’hebdomadaire La Renaissance du 9 décembre 2011 rapporte l’émotion créée à Montrichard par la profanation d’un tabernacle et la disparition des vases et des hosties « consacrées ».
Mais quel mal y a-t-il à cela ?
C’est un vol avec effraction. Voilà qui est condamnable.
C’est un geste de mépris ou d’injure à l’égard de ceux qui attachent de l’importance à ces choses « consacrées ». C’est également condamnable.
Mais en quoi Dieu serait-il atteint par une telle « profanation » ? Comment peut-on penser que Dieu s’identifie à ces choses, à des morceaux de pain ?
En réfléchissant en chrétien, je pense que Dieu ne peut en être atteint que pour autant qu’il est atteint par le mal que se font les êtres humains entre eux si l’on en croit la parabole qui lui fait dire : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».
Comment réparer ?
En poursuivant les délinquants en justice.
Et en évitant à l’avenir de tenter le diable, c’est-à-dire en remettant en question la pratique traditionnelle de la conservation d’hosties « consacrées » dans nos églises.
Les restes du repas de la Cène, les évangiles n’en parlent pas, Saint Paul non plus. Pourtant les restes de pain, la moindre miette, étaient sur la table au moment où Jésus avait dit : « Prenez et mangez. Ceci est mon corps livré pour vous ». C’est que, par ces paroles, il demandait à ses disciples de « faire corps » avec lui dans ce moment où il se préparait à « livrer sa vie ». Il ne leur demandait pas de manger sa propre chair.
Il avait « désiré d’un grand désir de prendre ce repas » avec ses amis avant de mourir et il leur recommandait, après sa mort, de reproduire entre eux ce repas convivial « en mémoire de lui ». Ainsi ils pourraient à nouveau faire corps avec lui en se réunissant en son nom dans un partage fraternel du pain. Ils retrouveraient ainsi sa présence parmi eux, une présence en esprit, non matérialisée dans une chose.
Guy de Longeaux

Radioscopie de notre société moderne

                                
                                    (réflexions )

Rien n’a échappé au père Jean-Louis Soulétie* dans son analyse d’un monde en mutation.
Tout craque dans nos sociétés sous une poussée mondiale, universelle, dont les fissures étaient bien repérables à travers le rejet des structures qui servaient d’autant de centres d’appui pour les précédentes générations.

Mais était-il si évident, pour nous d’en extraire une analyse positive, alors que nous nous appuyons sur nos certitudes ? Y. Burdelot, Chr. Théobald avaient déjà ouvert notre horizon en  nous invitant à déceler là, une volonté de l’individu à  se réaliser, et pour ce faire, se désentraver !

En même temps, mais avec une puissante amplification aujourd’hui, se manifeste l’aspiration à une Communication inhérente à la capacité de créer et qui se révèle bien d’ordre planétaire. Irrésistible, mue par la Force créatrice.
Echanges, mutations, cahots  se succèdent alors, nécessitant la recherche constante d’équilibres nouveaux pour que l’Homme puisse  survivre, mais en gardant  la maîtrise de son Devenir…c’est-à-dire, la voie ouverte vers son  Espérance  intérieure.
L’Homme est bien appelé à marcher ainsi, marcher….et le chrétien à être, dans ce courant, ce fameux« veilleur » !

Ne soyons donc pas étonnés face à ces explosions de Vie qui nous interpellent… nous obligent à penser,  faire des choix, prendre des options et les assumer !
Ne rejoignons-nous pas ici, les paroles du Christ : « le fils de l’Homme n’a pas une pierre pour reposer sa tête » ?
                                                                                                                                                                       Bernard Moreau

*Conférence : Les Défis de la Nouvelle Evangélisation  Novembre 2011, BLOIS
  avec le père Jean-Louis SOULETIE  professeur à l’Institut Catholique de Paris,