samedi 2 mars 2013

Un billet de Gilles


Réflexions sur la parabole des vignerons homicides : Matthieu 21/33-43-ss.

Jésus présente cette parabole aux chefs des prêtres et pharisiens.
Jésus qui n’est qu’un simple laïc, qui n’est pas de la hiérarchie sort cette parabole aux dignitaires. Il sait  que ces chefs ont déjà résolu de le supprimer. Pourtant Jésus augmente la pression
-envers eux : vous êtes des tueurs comme les vignerons de la parabole que je vous raconte ;
- envers lui : ce qu’il leur dit, la vérité, les rend encore plus haineux.

Dans notre Eglise, lorsque nous apprenons les dévoiements de certains, au sommet de l’Institution, devons-nous continuer à courber la tête et même comme certains catholiques le font, laisser faire ?  Mieux, trouver des excuses quand ce n’est pas nier les faits et accuser de mensonge les personnes qui dévoilent ces vilenies ?
Nous n’avons pas la pureté de vie de Jésus, cela doit-il nous empêcher de parler et d’agir ?
Peut-être même que, nous sentant obligés d’être accusateurs, parce qu’il faut bien que ces horreurs au sein du lieu de l’Autorité cessent, peut-être même que, de lutter pour nettoyer notre Eglise, nous « oblige » à nous transformer nous-mêmes.
Gilles Lacroix 01.03.2013.

vendredi 1 mars 2013

Suggestions pour un conclave

Au moment où l'Eglise catholique va choisir le nouveau responsable de son unité, les chrétiens et les communautés qu'ils constituent, partout dans le monde se doivent d’exprimer  leur point de vue. J’aimerais vous faire partager deux réflexions.
La première intitulée Lettre d’un protestant au prochain pape émane de Daniel Marguerat ancien doyen de la faculté de théologie  de Lausanne qui s’autorise à adresser des souhaits au nouveau pape car, pour lui l’histoire montre que protestants et catholiques ont des destins indissolublement liés  : « Le gel de l’œcuménisme a déçu les millions de fidèles qui s’étaient engagés dans des projets communs avec les autres Églises et se trouvent aujourd’hui désavoués par de jeunes prêtres aussi rigides que leur col romain. La théologie de la libération, qui souleva en Amérique du sud un tel enthousiasme populaire est aujourd’hui exsangue ; affirmer « l’option prioritaire de Dieu pour les pauvres » n’est visiblement plus d’actualité, ni au Brésil ni ailleurs. Le scandale des prêtres pédophiles a ébranlé la confiance des fidèles dans l’institution, non seulement à cause de son immoralité mais aussi parce qu’elle a dévoilé le persistant silence des évêques devant des délits qu’ils n’ignoraient pas. Quant à la pénurie de prêtres, n’insistons pas. (…)
Force et faiblesse du protestantisme et catholicisme sont à l’inverse l’une de l’autre. La force protestante est de respecter sa pluralité, mais sa fragilité génétique est une incapacité à exprimer et mettre en œuvre son unité. La force du catholicisme romain réside dans un sentiment d’appartenance qui l’unifie, mais il ne sait accueillir sa diversité interne, qu’il a tendance à rejeter. (…) Arrivera-t-il, le jour où toutes les Églises chrétiennes reconnaîtront qu’elles ont ensemble hérité du Christ ? Viendra-t-il, ce jour où elles se reconnaîtront partenaires d’un mouvement religieux appelé « christianisme », sans qu’aucune ne revendique pour elle seule toute la vérité ? »  (1)