L’hebdomadaire La Renaissance du 9 décembre 2011 rapporte l’émotion créée à Montrichard par la profanation d’un tabernacle et la disparition des vases et des hosties « consacrées ».
Mais quel mal y a-t-il à cela ?
C’est un vol avec effraction. Voilà qui est condamnable.
C’est un geste de mépris ou d’injure à l’égard de ceux qui attachent de l’importance à ces choses « consacrées ». C’est également condamnable.
Mais en quoi Dieu serait-il atteint par une telle « profanation » ? Comment peut-on penser que Dieu s’identifie à ces choses, à des morceaux de pain ?
En réfléchissant en chrétien, je pense que Dieu ne peut en être atteint que pour autant qu’il est atteint par le mal que se font les êtres humains entre eux si l’on en croit la parabole qui lui fait dire : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».
Comment réparer ?
En poursuivant les délinquants en justice.
Et en évitant à l’avenir de tenter le diable, c’est-à-dire en remettant en question la pratique traditionnelle de la conservation d’hosties « consacrées » dans nos églises.
Les restes du repas de la Cène , les évangiles n’en parlent pas, Saint Paul non plus. Pourtant les restes de pain, la moindre miette, étaient sur la table au moment où Jésus avait dit : « Prenez et mangez. Ceci est mon corps livré pour vous ». C’est que, par ces paroles, il demandait à ses disciples de « faire corps » avec lui dans ce moment où il se préparait à « livrer sa vie ». Il ne leur demandait pas de manger sa propre chair.
Il avait « désiré d’un grand désir de prendre ce repas » avec ses amis avant de mourir et il leur recommandait, après sa mort, de reproduire entre eux ce repas convivial « en mémoire de lui ». Ainsi ils pourraient à nouveau faire corps avec lui en se réunissant en son nom dans un partage fraternel du pain. Ils retrouveraient ainsi sa présence parmi eux, une présence en esprit, non matérialisée dans une chose.
Guy de Longeaux
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