Journée de prière pour les vocations le 29 avril :
Pour ma part je ne prierai pas pour les « vocations », au sens où on en parle habituellement, pour les raisons suivantes :
1) Les vocations, ça ne tombe pas du ciel, comme si Dieu décidait du choix de vie des gens en prédestinant tel ou telle à être prêtre ou religieuse. Si projet de Dieu il y a, je pense que c’est celui de la liberté de chacun dans l’esprit évangélique.
2) Si on manque de vocations, c’est parce que les fonctions concernées ne correspondent plus aux réalités présentes. Avant d’appeler quelqu’un à la prêtrise, il faudrait redéfinir la fonction du prêtre en cohérence avec la notion de sacerdoce commun des fidèles réaffirmée par Vatican II. Le prêtre vu comme un personnage sacré, doué de pouvoirs sacramentels à lui seul réservés, et en plus voué au célibat, ne correspond pas aux besoins de l’Église d’aujourd’hui, n’est pas en bonne cohérence avec la théologie revisitée par Vatican II et est en porte-à-faux par rapport à la mentalité actuelle baignant dans une société sécularisée — celle-ci étant à comprendre comme un « signe des temps » du point de vue de l’Évangile.
3) Il n’est pas honnête, je pense, d’engager des jeunes gens à endosser un tel personnage sacré en décalage complet avec l’époque actuelle. On ne peut que leur souhaiter d’ouvrir les yeux et de découvrir que l’emprise du sacré est contraire à l’Évangile.
4) Ma prière, c’est-à-dire ce que je souhaite pour l’Église, c’est que soit promue la « vocation » des laïcs à prendre toutes leurs responsabilités dans l’Église et que soit conjointement valorisée une fonction d’animation spirituelle au service des communautés, capable de susciter des « vocations » d’apôtres (pour ne plus dire de « prêtres »).
Guy de Longeaux
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