dimanche 22 avril 2012

Réflexions sur une "lecture du jour"

Livre des Actes des Apôtres 6,1-7.
.En ces jours-là,... (.../...)... le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs accueillait la foi.


Et c'est ainsi que commença à se construire la caste des "prêtres": ils apportèrent à la communauté leurs notions de statut, de pouvoir, et de privilèges particuliers dont ils bénéficiaient dans la religion juive (et d'autres du voisinage...). Ce phénomène s'accentua plus tard avec la destruction du Temple, dont les "fonctionnaires" perdirent tous, ipso facto, les susdits statut, pouvoir et privilèges. Beaucoup allèrent chercher chez les chrétiens un autre espace où les retrouver, et y parvinrent... contredisant ainsi une part importante de l'Évangile. (Outre la tendance irrépressible des "organisations" ou "institutions", politiques, religieuses ou autres à générer, proportionnellement à leur taille, une aristocratie, des dignitaires, des apparatchiks, etc., quelque soit le nom qu'on leur donne, et dont d'ailleurs sont mortes nombre d'entre elles.)
Nous en subissons les conséquences encore aujourd'hui.
Mais n'oublions pas que les "laïcs", que nous sommes pour la plupart d'entre nous, (et dont la seule définition, canonique en quelque sorte, est négative : "ceux et celles qui ne sont pas "clercs" ) avons le plus grand prédécesseur qui soit : Jésus lui-même. Il n'était ni "prêtre", ni "lévite", ni "scribe", ni "docteur de la Loi", mais simple "laïc" juif. Il a recruté ses disciples parmi des "laïcs" et il n'en a pas fait des "prêtres", mais des serviteurs.
Jésus est en quelque sorte le saint patron de tous les "laïcs".
C'est d'ailleurs parce qu'il n'appartenait pas à la caste des "prêtres", dont il contestait le rôle, la fonction, le comportement, que ceux-ci avaient décidé, pour défendre leur "job", de l'éliminer.   
                                                                                                   Bernard Maréchal.

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